Accouchement Accompagné à Domicile, en Maison de Naissance ou à l’hôpital ? Vous vous posez la question. Je vais vous éclairer pour vous aider à faire votre choix. Et sachez que tout est juste, même si parfois nous n’avons pas le choix ou qu’en toute dernière minute notre plan de naissance tombe à l’eau. L’Essentiel reste que tout le monde soit en bonne santé.
Accouchement Accompagné à Domicile
L’Accouchement Accompagné à Domicile (AAD) doit vraiment un choix réfléchi, car cela se prépare. « Accompagné » signifie accompagner d’une sage-femme, ou d’un médecin généraliste (mais il n’est pas expert de la naissance) ou obstétricien (peu de chance d’en trouver un). Il faut donc déjà trouver le professionnel, voir ses protocoles ou contraintes (quels examens il/elle exige par exemple).
Il est bon aussi de savoir que tout le monde ne peut avoir un AAD, surtout en France.
Voici les critères qui vous excluent de la possibilité d’AAD :
- grossesse pathologique : le diabète gestationnel, l’hypertension, la pré-éclampsie, … ne permettent pas la prise en charge pour un AAD.
- grossesse multiple (jumeaux, triplés, …)
- bébé se présente par le siège
- naissance avant 37SA+3j et à partir 42SA (dépassement du terme d’une semaine)

Pour trouver une sage-femme pour un AAD (attention liste non exhaustive) : https://apaad.fr
Maintenant que je vous ai cité les pré-requis à l’ADD, je vais vous dire pourquoi ou dans quel cas choisir l’AAD.
Accoucher chez soi, c’est s’offrir la sécurité émotionnelle. C’est être dans un lieu connu, avec notre décoration, nos odeurs, … Notre COCON ! C’est là qu’on a probablement conçu notre bébé et quoi de plus beau que de l’accueillir dans ce monde dans notre Chez-Nous.
Accoucher chez soi, c’est aussi s’éviter les protocoles hospitaliers, souvent lourds et à l’encontre de la physiologie. Vous souhaitez mettre au monde vers bébé dans votre lit, sur le canapé, dans une piscine de naissance ou à même le sol ? Être accroupie, à 4 pattes, allongée sur le côté ? Que votre compagnon puisse être réellement acteur de cette naissance ? Faire un reportage photo ou même filmer ce moment important ? A la maison, il n’y a quasiment pas de limite. La sage-femme ne va pas vous forcer en position gynéco, les pieds dans des étriers, … Non elle s’adapte, elle, à la situation.
Alors OUI, certains vous diront « tu es folle ! ». Parce que pour eux, accoucher sans péridurale relève de la folie. Ou parce qu’ils pensent que c’est archaïque et dangereux. Allez voir les chiffres sur le site de l’APAAD et vous verrez qu’ils ont tort sur cet aspect « plus dangereux ». Quant à la douleur, notre corps est fait pour enfanter et il y a des techniques à apprendre pour la gérer, en faire son allier 😉 N’hésitez pas à me contacter pour cela.
… en Maison de Naissance : une belle alternative
Malheureusement les sage-femmes pratiquant l’AAD, ne sont pas suffisament nombreuses pour couvrir tout le territoire français. Une belle alternative est donc la Maison de Naissance.
Elles sont gérées par des sage-femmes. Les Maisons de Naissance sont plus accueillantes, personnelles que les murs aseptisés de l’hôpital. Elles vous permettent de connaître généralement, le binôme de sage-femmes qui vous prendra en charge et donc de tisser un lien dès la grossesse. Enfin elles sont adaptées aux accouchements physiologiques.

Et en cas de problème, le transfert à la maternité est rapide, puisqu’elles sont attenantes (parfois seulement une porte à passer).
Le bémol est qu’il n’y en a pas assez, et qu’on risque de se voir refuser car les places seront déjà prises. Mais il y a un entre deux : le plateau technique. Il permet d’être accompagnée par sa sage-femme libérale pour y accoucher, mais cela reste une salle d’hôpital, bien que souvent orientée accouchement physiologique.
… à l’hôpital : ça peut être un choix
Et oui, l’hôpital est aussi un choix, et ce peut être un choix juste. D’ailleurs cela a été un choix pour moi, pour mon premier accouchement. Parce qu’à ce moment-là de ma vie, c’était la sécurité. Que mon passé faisait que j’avais ce besoin d’être dans une Maternité de Niveau 3. De plus, pour un premier bébé, on ne sait pas trop à quoi s’attendre. Certaines ont peur : peur de l’inconnu, peur de la douleur, peur qu’un drame arrive si elles faisaient ça à la maison.
Et puis j’ai assisté à un accouchement physiologique, en tant que Doula, à l’hôpital. Qu’on a eu le privilège de tomber sur une équipe sympa et ouverte à autre chose que la position gynéco (tellement dégradante pour la femme). Certe la lumière n’y était pas tamisée, nous n’avions pas de bougies, lampe à sel, … ni la déco intérieur de la maman. Et là, ce n’était pas un choix. Le plan de naissance était un AAD. Et il y a eu un imprévu. Malgré tout, ça a été un bel accouchement.

Enfin pour certains couples, c’est l’unique choix possible parce qu’il faut programmer une césarienne pour toutes sortes de raisons, pour la maman ou pour le bébé. Et on peut faire que ce moment soit beau aussi.
L’essentiel est de rester aligné. Aligné avec notre choix ou avec le choix qui s’impose à nous. Et surtout que tout le monde soit saine et sauf 😉
Je me permets une alerte tout de même. Sans aucun jugement de ma part. A chacun ses choix.
Bien que la majorité des accouchements se passent bien, pour les 5 ou 10% qui tournent mal, il faut savoir qu’en seulement 5 minutes une femme qui fait une hémoragie de la délivrance, décèdera s’il n’y a aucun profesionnel pour au moins contenir le saignement en attandant un transfertà l’hôpital. Donc un Accouchement Non Assisté (ANA) est un risque important. Il faut en avoir conscience.